Sami, le médecin combattant

Le 08 Mars 2020, Sami un jeune lycéen âgé de 18 ans, se réveilla, prenait son petit déjeuner comme d’habitude avec sa famille et puis il se prépara pour aller avec ses camarades de classe au lycée. En route, il se sentait étrange et bizarre. Il avait du mal à marcher, des douleurs musculaires et articulaires. Mais, il se fichait carrément, considérant que c’était des douleurs relatives aux exercices physiques qui les avaient exercés la veille. Les semaines passaient. Sami devint plus au moins fatigué, abattu, il avait l’air très maladif, il ne mangeait pas assez, dormait beaucoup, parlait de moins en moins.

Après quelques jours, il souffrait de maux de tête et de gorge, il avait une forte fièvre et un écoulement nasal. Croyant qu’il avait attrapé une mauvaise grippe, il prit juste des antipyrétiques.

Un jour, il vint découvrir des taches rouges et étranges sur son avant-bras, ainsi que dans son visage pâle. Se pourrait-il se bagarrer dans son sommeil ? Il se leva péniblement de son lit et puis partait au lycée. Au cours de la séance de science de la vie et de la terre, le sujet du cours avait un rapport avec le virus VIH, le Sida : ses causes, ses symptômes et ses conséquences. Sami commençait à réfléchir et il découvra qu’il avait des symptômes semblables à ceux du SIDA. Il pensait à ses différents comportements qui pouvaient l’emmener d’être attaqué par ce virus dangereux et mortel. Et à ce moment-là, il se rappela qu’il était une personne droguée, il prenait de la drogue depuis l’âge de 16 ans, en cachette, avec un tas de copains qu’il ne connaissait même pas. Ils consommaient cette substance qui leur donnait un sentiment agréable et de soulagement, par injection avec la même seringue. Un sentiment de doute, d’incertitude et de crainte naissait chez Sami. 

Serait-il possible qu’il fût infecté par ce virus ? Deviendrait-il malade ? Il était vraiment perplexe et confus et pour être sûr, il décida de faire un test du SIDA. Dés sa sortie du lycée, il se dirigeait directement vers l’hôpital le plus proche et il fit le test rapide d’orientation diagnostique qui permet d’avoir le résultat 30 min maximum. Ces 30 minutes passaient comme 30 années pour Sami. Il était tellement effrayé, inquiet et anxieux qu’il transpirait à grosses gouttes. Quand on l’appela pour récupérer son test, il courut vite vers l’infirmière, prenant violemment l’enveloppe pour l’ouvrir le plus vite possible. Il était séropositif. Il restait immobile, fixant son regard sur la feuille, sans rien dire, sans même respirer. Il reprit sa respiration jusqu’à ce que l’infirmière posa sa main sur son épaule.

Sur le chemin du retour à la maison, il marchait lentement, le cœur noyé d’une profonde tristesse et de confusion. Au fond de son être soulevait une intense colère, rage et indignation contre lui-même, il avait l’envie de suicider pour se libérer de ce mélange des sentiments et de ses pensées qui le rendaient fou jusqu’à perdre conscience. Il ressentait une suprême humiliation envers ses attitudes et comportements qui le conduisaient dans une situation pareille. Il jeta un regard jaloux aux enfants qui jouaient joyeusement, aux gens qui mangeaient calmement, aux couples qui se promenaient en tenant chacun la main de l’autre en exprimant avec tous leurs gestes un amour inconditionnel, aux chats qui sautaient avec bonheur, aux fleurs qui s’ouvraient avec enthousiasme pour saluer le soleil. En rentrant à la maison, il se dirigea vers sa chambre, ferma la porte, mis le rideau, laissa le noir envahir la chambre et il dormait pendant cinq heures. Il passait toute la nuit dans sa pièce, sans parler avec personnes. Pendant une semaine, il partait au lycée puis il revenait à la maison et il restait dans sa chambre seul. Sa famille n’avait rien remarqué, car Sami était de ceux qui aimait la solitude et l’intimité.

Ces jours-là, Sami prit la décision d’aller voir une association de lutte contre le SIDA. Tout d’abord, il avait été consulté par un médecin qui travaillait dans cette association. Ce dernier lui recommanda certains médicaments et lui conseilla de consulter aussi un psychiatre pour l’aider et le préparer psychiquement pour ce nouveau mode de vie. Le temps passa et Sami s’habitua facilement. Il était très décisif et sérieux pour sa guérison mentale et psychique. Il respectait toutes les séances de consultation, il prenait ses médicaments dans leur temps précis, il avait même intégré de nombreux clubs d’activités comme le club de lecture qui lui avait permis d’enrichir ses idées personnelles et être plus mûr et sage, et le club de peinture qui lui avait offert l’opportunité de s’extérioriser et d’exprimer ses sensations intérieures. Il s’était inscrit aussi dans une activité qui lui permettait de partager son expérience avec d’autres personnes infectées eux aussi par le SIDA. En plus, il devenait plus studieux qu’avant et il fournissait plus d’efforts dans ses études et le plus important était sa séparation avec tous ses amis avec lesquels il s’était habitué à consommer de la drogue. Après 9 ans, Sami devenait un médecin spécialisé en VIH, il aidait les malades à savoir vivre avec ce virus en leur racontant son expérience, il s’assurait toujours que ses patients sont préparés psychiquement pour combattre ce type de virus en leur racontant son expérience, il s’assurait toujours que ses patients sont préparés psychiquement pour combattre ce type de virus en leur donnant confiance en eux et en lui et il leur offrait aussi le soutien que les services hospitaliers ne peuvent pas toujours assurer. Il mena en plus plusieurs recherches sur le SIDA, participait à de nombreuses conférences nationaux et internationaux. Et enfin, il continuait à vivre normalement avec une énorme confiance en soi, passionné par son travail et ses projets et il menait une vie pleine de joie, de bonheur et d’enthousiasme avec toutes les personnes qui l’aimaient beaucoup : ses parents, ses frères et sœurs, sa femme et ses enfants et suivant le proverbe : « Vis aujourd’hui, comme si c’était le dernier jour. Et fais des projets, comme si tu étais là pour l’éternité »