Le temps de rêver était bien si court,
Cœur angoissé, cœur changeant , cœur lourd,
C’est un temps de doute, un temps de culpabilisation,
C’est un destin cruel, vile machination,
Debout sur la falaise une silhouette,
Seule, le néant elle admirait ,
Frêle, chétive, angoissée,
À ses tourments , elle était sujette,
Comme une peste , on l’évitait,
Comme une tâche d’huile, il se propageait,
Et elle dut quitter les siens, ses amis.
De peur de les infecter, les souiller pour la vie,
Ce spectre se transmet à l’être aimé
Qu’importe où il peut trouver un abri,
Là, où il peut nicher comme un fruit pourri,
Là, où il s’enracine, rebelle, impossible de l’ éliminer,
Là, où il peut tout avoir,
Là, où il peut balayer tout espoir
S’il élit domicile, dans un corps affaibli.
Le SIDA, le détruit et l’anéantit petit à petit.